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Angus Gallaghan

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MessageSujet: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptyVen 1 Juil 2011 - 21:40


Angus Gallaghan Chace-crawford2-twelve-320
GALLAGHAN, Angus
Âge : 259 ans ; ➝ Date et lieu de naissance : Le 12 juillet 1751, à Dublin (Irlande) ; ➝ Profession/études : Propriétaire du Plasma 501 ; ➝ Orientation sexuelle : Hétérosexuel ; ➝ Groupe : Vampires ; ➝ Avatar : Chace Crawford ; ➝ Prénom/pseudo : Alex ; ➝ Fille ou garçon ? : XY ; ➝ Code du réglement : La frite c'est la fête ; ➝ Où avez-vous connu le forum ? : J'étais sur l'ancienne version, avec le même rôle ! ; ➝ Un dernier petit mot ? : Yeaah ! Angus is back ! Mouhaha !
© White Rabbit


Histoire :
L'opulence d'une vie se détermine à l'exubérance de celui qui l'a perdu. Tel était le constat que faisait Angus Gallaghan en regardant l’intérieur de son vaste bureau. Tout ici suait la richesse, le luxe, la réussite. La moquette pourtant d’une couleur sobre n’avait pas une seule tâche, elle est même nickel de propreté. Tissée à la main par des petites âmes chinoises, composée d'un mélange de cuir tanné et de texture en tissu très résistant, elle avait des fils d'or incrustés qui multipliait son prix par cent. Et que dire du mobilier ! La pièce était équipée d’une grande bibliothèque en bois massif assortie au bureau et à une commode majestueuse, tapissée par du papier blanc aux fils dorés et argentés, la pièce reflétait parfaitement la condition financière de son propriétaire, riche, qui se complaisait dans la possession et dans l'étalage de sa fortune. Située au dernier étage du Plasma 501, le célèbre bar à vampires que tout le monde prisait en vue d’une formidable soirée, elle était devenue depuis quelques années un lieu de paix dans lequel l’un des plus célèbres "cadavre aux dents longues et aiguisées", si ce n’est le plus important, de la ville se recueillait et méditait longuement aux deux siècles de son existence et au troisième qu’il était en train de traverser. Ses chaussures de couleur noire, cirées et brillantes, reposaient sur la surface lisse et sans poussière de son bureau. Confortablement installé, il caressait son menton, légèrement râpeux et glacé du bout de ses doigts, l’air songeur. Vêtu d’une chemise blanche et d’un pantalon noir, il avait une cravate de la même couleur qui créait un contraste important et le mettait en valeur. Les yeux humains le voyaient beau, charismatique, mystérieux. Angus Gallaghan avait en effet conservé toute la jeunesse de ses 22 ans, âge de sa mort. Peau lisse, teint pâle, il avait deux yeux d’un bleu glacé faisant penser à la froideur des pôles terrestres. Son regard était inexpressif et il était impossible de savoir ce qu’il pensait. On discernait une touche de cruauté et une absence de pitié, de sociabilité et même de chaleur. Il avait des sourcils assez fins, qui avait une courbe renforçant la dureté et la méfiance qu’il inspirait. Il avait les cheveux de couleur châtain foncé, coupé mi-longs et coiffés en bataille. D’ailleurs cette façon de se présenter était en totale rupture avec sa tenue vestimentaire ce qui forcément attirait le regard et retenait l’attention. Cela ajoutait indubitablement une touche à son charme sauvage, à cette attirance de meurtrier. La plupart des gens étaient comme des papillons de nuit se jetant sur une ampoule brûlante, aveuglés par la beauté mais incapable de voir plus loin. Le vampire avait des atouts physiques indéniables, un beau visage avec des traits fins et bien dessinés. Il était grand, élancé et plutôt maigre, bien que sa condition de vampire l’ait considérablement fait gagner en musculature, en force et en solidité. Ses muscles semblaient avoir été sculptés à même son corps, qui n’était pas vraiment pileux, excepté sur le visage ou il aimait laisser une petite barbe de trois jours, voire plus si son coeur de pierre le lui disait.

Angus tendit avec une rapidité déroutante son bras vers le bureau pour se saisir d’un livre noir à l’épaisse reliure de cuir. Il en caressa la couverture avec une infinie précaution pendant de longues minutes. Ce carnet, c’était des extraits son journal intime, qu’il aimait bien lire de temps en temps. Sa vie il l’avait relatée en totalité dans pas moins de 230 ouvrages qu’il conservait dans son coffre-fort. Au jour le jour, quand il l’avait pu, il avait écrit son quotidien. L’avantage, désormais, c’est qu’il pouvait se souvenir de détails de son enfance, ce qu’un cerveau humain aurait été incapable de retrouver même en cherchant intensément. Il revivait souvent certaines scènes comme s’il y était. Le journal qu’il tenait là, n’était qu’un condensé des grandes étapes de sa vie. Il ouvrit le document et commença à en feuilleter les pages. Il commença par le début, histoire de faire le film de sa vie… de sa mort, de sa damnation. Heureusement que nul ne pouvait entrer dans cette pièce et qu’il l'avait fermée à clef pour éviter tout intrusion. Il faut préciser qu'elle était équipée d'une alarme électronique et d'un système d'empreintes digitales pour y pénétrer. Angus avait même fait installer un système de gaz soporifique pour endormir ses visiteurs et les tuer dans d'atroces souffrances à leur reveil. Le cas ne s'était présenté qu'une seule fois. C'était une secrétaire un peu trop curieuse qui avait osé profaner ce lieu sacré. Plus personne ne l'avait vu vivante et suite à cela, il avait du changer moquettes et peintures. Au souvenir de ce qu'il lui avait fait subir, le vampire eut un sourire sadique et démoniaque. Personne ne venait ici et tant mieux car nombreuses auraient été les personnes à se demander pourquoi le patron du Plasma 501 lisait dans le noir total. En y regardant de plus près, on pouvait se rendre compte que les rideaux électriques étaient fermés, que les lumières étaient éteintes et qu’il y avait une absence pure et simple de lumière. Angus aimait l'obscurité, la nuit. Il y voyait comme en plein jour, c'est-à-dire de façon claire, précise et nette. Il avait un attrait fort étrange et maladif pour tout ce qui avait une tendance macabre… mortelle… l’obscurité était idéale pour ça. Et à mesure que les années passaient, cela ne s'arrangeait guère vraiment...

Et alors que sa canine pointue se pressa contre sa lèvre inférieure à la réjouissance glauque de la beuverie qu'il avait fait sur l'intruse, il ouvrit le journal. Ses yeux parcoururent les première lignes et presque aussitôt, Angus revécut mentalement tout le fil de sa vie… Une vie agitée, avec ses moments de joie, de tristesse et surtout cette damnation cruelle qui avait fait de lui un monstre sanguinaire... l'un des Maîtres de cette ville ! Ah chère Babylon, tremble donc aux années de terreur que tu as connu et que tu vas encore connaître !

****

Journal d'Angus Gallaghan,
Souvenirs d'un sale morveux puant.


Quand on devient vampire, on arrive à se souvenir de choses que l'on pensait enfouies à tout jamais. Comme les humains, parfois les souvenirs sont un peu vagues, flous, voire inexistants. Sauf que moi je me rappelle plutôt bien de ma naissance. Je ne saurais jamais vraiment comment décrire la façon dont je parviens à vivre la scène, comme si j'étais à l'extérieur, une autre personne parmi celles présentes. Tout s'est déroulé dans l'étable de la propriété de mes parents à Limerick. J'imagine que neuf mois plus tôt, mon père avait un envie subite de satisfaire un besoin naturel et qu'il a très probablement engrossé ma mère dans un lieu écoeurant, comme cette même étable où je l'entends encore gueuler comme une furie. C'est qu'elle se donne en spectacle et devant tous nos domestiques ! Je ne suis pas certain qu'elle ait compris que la star, c'était moi et pas elle. Enfin qu'importe ! On l'entoure de linge chaud, d'une bassine de bois contenant de l'eau chaude et des femmes s'activent autour d'elle. Je ne vois pas mon père. Il est probablement en train de profiter du fait que sa gourdasse de femme soit occupé pour forniquer avec une des bergères, de ce côté-là, je ne peux pas vraiment lui reprocher de n'être qu'un pathétique être humain. Je ressens tout ce qui passe autour de moi. Cette prison chaude m'insupporte, je veux sortir, prendre enfin ma liberté. Je sens que l'on me pousse, je proteste en donnant un violent coup de pied. C'est MOI, qui décide du moment où je sors ! Comment ose-t-on me brusquer ? Sait-on à qui on a à faire ? Surement pas, il faut dire que le QI moyen des gens qui m'entoure est proche du zéro si je les additionne... J'ai bien compris que me faire désirer était une bonne stratégie. Après avoir fait souffert ma mère pendant une longue heure, je me décide à m'engager dans ce tunnel étroit et à l'issue incertaine. J'aime bien ce petit côté sadique que j'avais déjà dès mes premières prises de conscience. J'ai l'impression de parcourir une immensité et puis finalement je sens mon crâne caressé par l'air glacial de l'étable. Non, trop froid, je veux retourner à l'intérieur, tant pis pour la liberté si c'est pour se cailler les meules ! C'est sans compter sur ces êtres abjects qui me forcent à sortir en m'extirpant. Je n'ai pas d'appui, je glisse, on m'arrache à ce cocon si précieux ! Je braille de mécontentement mais ils s'en moquent, ils rient, ils sautent presque de joie. On s'extasie devant le fait que je sois un garçon. Je ne suis qu'une vulgaire bête de crique, un jouet gadget arrivé là par accident et par hasard, parce qu'un abruti n'a pas su se retirer à temps. Une erreur...

Et quelle erreur, je pue, je suis crade, je me ferais presque vomir. On m'essuie avec des linges qui m'arrachent la peau ! Et la douceur, bande de brutes épaisses, vous connaissez ? Tiens, pour me venger, j'attends qu'on s'approche de moi pour uriner. Les mains me baladent et on me met finalement dans le bras de ma mère, davantage préoccupée par mon prénom que par moi. Quel horrible appellation vas-tu me donner sorcière ? Mais voilà, ça y est les autres pouffes entrent en scène ! Elles ouvrent la porte toutes réjouies d'avoir eu un frère ! Elles sont deux : Jeina et Lisa, deux pestes qui me pincent les joues comme si j'étais du bétail ! Sales gamines ! Elles aussi, elles puent, elles ont une odeur sucrée, mélange de miel et de je ne sais quoi d'autre ! Leur parfum me donne la nausée et je vomis une glaire. Je les entends tous rire... sont-ils donc si bêtes à ce point ??? Dans quel type de famille suis-je donc tombé ? Les Gallaghan, membre de la noblesse éminente de l'Irlande, riches. C'était probablement leur seule qualité. Et encore... je me demande toujours comment se fait-il que ce qui m'a servi de mère accouche dans l'étable et non dans une chambre luxueuse ! Cet endroit où je venais de naître était l'un des nombreux bâtiments du domaine que nous possédions à Dublin. Nous étions le 12 juillet 1751 et l'héritier mâle de la famille venait tout juste d'arriver sur ce monde. Tu parles d'un héritier, je hais cette boule rose et tous les êtres qui l'entourent. La vermine humaine me salit de son contact. Ah si seulement je pouvais leur planter mes crocs dans le cou pour leur faire comprendre ! Ah ça y est, on m'a trouvé un nom... Après avoir échappé à Brian, à William, à Emerick, à Peter, à James ou encore à Gregory, ma mère tranche et opte pour Angus. Le prénom a l'air de surprendre tout le monde et elle explique son choix par le fait que cela veut dire être exceptionnel en gaélique. Pour une fois qu'elle parle sans sortir une grosse connerie, voilà qui la change. Ce prénom me va, je me calme et je m'endors, pas trop tôt... Je me fais tout de même une réflexion à moi-même, s'ils n'étaient pas mes repas, il y a bien longtemps que j'aurais castré les êtres humains pour les empêcher de procréer. Comment le diable n'a-t-il pas eu cette idée avant ? Quel crétin !

****

Journal d'Angus Gallaghan,
Souvenirs d'un semblant de famille.


Quelle drôle de famille quand j'y repense... Je me demande encore comment une telle équipe de bras cassés a pu me mériter. Déjà quand je fais le tour des domestiques, je me dis que mes parents n'ont aucun goût. La plupart ressemblent à des ploucs, ils passent leur temps à manger en cachette et à végéter à l'extérieur, sans rien faire de leurs tâches. Il y en a une qui n'arrête pas de me porter contre elle. C'est ma nourrice... une grosse qui me donne le sein. Beurk... comment puis-je boire un liquide aussi répugnant ? Si seulement les humains pouvaient comprendre que le sang est bien meilleur pour la santé que du lait maternel ! Allez faire comprendre ça à cette sous-espèce de dégénérés cérébraux ! C'est comme tenter de faire marcher un cul-de-jatte... c'est totalement stupide et loin d'arriver ! Reste que le cadre dans lequel j'ai grandi fut pathétique. Je n'avais pratiquement aucun contact avec mes parents, un couple de paysans se chargeant de moi lors de mes toutes premières années. Ma mère ne commença à s'intéresser à moi que lorsque je fus susceptible d'apprendre à lire et que je sus marcher... elle voulait faire de moi un homme de lettres, elle y a réussit plutôt bien et c'est probablement la seule chose qu'elle soit parvenue à accomplir avec brio dans sa misérable existence. Elle avait raté son mariage, raté sa vie sentimentale, ses relations bourgeoises et elle ratait l'occasion de se défaire de l'influence de son mari. Mon père n'a jamais été présent. Je l'ai vu une paire de fois depuis que je suis né. C'était un homme affable, rigoureusement silencieux et autoritaire. Il battait les esclaves de façon très brutale et il en avait déjà tué quelques uns ainsi avec des coups fort mal placés.

Outre cette attitude pincée et distante, il était aussi volage. Pour faire simple, il connaissait personnellement chaque femme de son domaine et des domaines voisins. Ma mère par manque de charisme n'a jamais eu la force de taper du poing sur la table. Elle était un être faible... Quant à mes soeurs, elles étaient particulièrement pénibles. Lisa avait une tendance à me considérer comme sa poupée. Elle m'habillait en fille, me séquestrait des heures dans un landau et riait de ses exploits. Très collante dès qu'il s'agissait de moi, elle symbolise tout ce que la stupidité peut être. A contrario, Jeina, jalouse de voir que je monopolisais notre soeur se montrait impitoyable et cruelle. Je dois reconnaître qu'elle était probablement la personne la plus intéressante de la famille. Elle avait le fond mauvais et ses mesquineries, fort nombreuses, avaient le mérite d'animer le quotidien. Elle me battait souvent, me tirait les cheveux, me pinçait à m'en faire des sang-pris, me faisait peur dans le noir... Et elle profitait des moments où nous étions seuls pour mettre en oeuvre ses projets diaboliques. Je me souviens de ce fameux jour où elle a tenté de me tuer dans les escaliers. J'avais un peu plus de sept ans et je vadrouillais comme à mon habitude. Elle est arrivée comme une furie me projetant de toute ses forces. J'ai perdu l'équilibre, j'ai dévalé les marches dans un fracas épouvantable et avec une vitesse folle. J'avais l'impression que chaque choc me brisait l'os. Quand tout s'arrêta, une douleur vive au bras m'alarma et ce dernier formait un angle inquiétant. J'avais une fracture. Par la suite, j'ai été soigné mais ma soeur profitait de cet handicap pour me donner des coups dans le plâtre ou pour me tordre le bras.

On ne peut pas dire que j'ai eu une famille très aimante. Tout petit, j'admirais mon père pour l'avoir vu en peinture sur des portraits, toujours près de bateaux. La mer, les vagues... la liberté... c'était ça que je voulais voir. Naviguer à la découverte d'autres horizons était un rêve de gamin émerveillé... mais si niais ! Ah je me dégoute... Toujours est-il que j'ai plutôt bien grandi malgré les tentatives de meurtres de Jeina, les tentatives d'étouffement de Lisa et le laxisme de ma génitrice. J'aurais pu tomber sur pire, c'est vrai... Je suis même bien placé pour dire que j'en ai vu des abrutis...


****

Journal d'Angus Gallaghan,
Souvenirs d'une santé vacante.


Je me souviens de quand j'étais jeune et mortel... quand j'étais une vermine d'être humain, destiné à polluer le monde par ma seule présence. J'étais souvent malade. Ma santé était fragile et malgré les bons soins du médecin de famille, un espèce de vieux barge à tendance maniaco-dépressive, cela n'allait guère en s'améliorant. Dès qu'il y avait un rhume ou une dysenterie, c'était pour moi ! Mais la fièvre n'était pas l'épreuve la plus dure... à vrai dire, elle était un bon prétexte pour être isolé et ne parler à personne. J'ai longtemps pensé que la maladie était inventée dans ce but, à tort. Le plus difficile à supporter c'était sans aucune doute possible les crises de migraines. J'avais l'impression que mes tempes allaient être broyées par un étau dur et impitoyable. J'en perdais mes sens, ma vue, mon toucher, mon odorat... je n'entendais plus que les pulsations de mon coeur me détruire l'intérieur du crane comme un pilonnage en règle. Et je n'avais plus goût à rien. Le noir, le silence et le repos n'y suffisaient pas. J'avais probablement atteint la limite du soutenable niveau douleur puisque le médecin me mit sous opiacés pour pallier à mes maux. au début cela s'avéra inefficace alors il doubla la dose. J'avais l'impression de planer... un nouveau monde s'ouvrait à moi. Je me perdais dans ses méandres oniriques et au matin, je me réveillais en pleine forme. Les migraines étant fréquentes, à chaque fois, j'avais droit à ma dose. Droguer un enfant c'est carrément lui ouvrir les portes du vice de la dépendance. Rapidement, je ne pus me passer des bienfaits de ce traitement tout à fait improvisé. L'opium c'est comme le sang, c'est une substance des plus exquises. Depuis, j'ai toujours des produits à base d'opiacés près de moi, dans mon bureau, histoire de me mettre une petite dose pour la route. Plus d'effets secondaires, juste cette impression de revivre temporairement et cette soif de sang qui s'accroit... mes canines en frétillent... Tout ça m'a ouvert l'appétit.


Dernière édition par Angus Gallaghan le Dim 7 Aoû 2011 - 20:23, édité 8 fois

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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptyVen 1 Juil 2011 - 21:40

Journal d'Angus Gallaghan,
Souvenirs du 23 novembre 1773.


Le 23 novembre 1773 n'est pas un jour ordinaire. Non, c'est en effet le jour où j'ai tué pour la première fois. Et où je suis mort, trahi par celle que j'aimais et dont je croyais les sentiments réciproques. J'avais profité de mes droits, ceux qui me léguaient les propriétés de mon père, à sa mort. J'étais parti à Limerick, rencontrer la famille qui s'occupait du bien immobilier. Un père et sa fille, des gens ordinaires, suffisamment intelligents pour faire correctement leur travail et pour échafauder mon assassinat. Du début à la fin j'aurais été manipulé. J'aurais sans doute du me méfier, lorsque cet homme à l'air brave m'a accueilli avec toute la gentillesse du monde. L'altruisme et la bonté n'existent pas, ce ne sont que des apparats d'êtres humains pour tisser des relations sociales, toutes plus inutiles les unes que les autres. Tôt ou tard, ami, femme ou même enfant finissent par ne voir que l'appât du gain et vous plante une douce lame glacée dans le creux des reins. J'étais jeune et riche, surement niais face à une première relation amoureuse et à des sentiments que je n'avais jamais connus, jusqu'au jour de mon arrivée. C'est drôle ce que l'on peut ressentir lorsqu'on entend la voix ravissante d'une belle créature. En y repensant, je me surprends encore à aimer l'odeur de la chevelure que colportait cette traîtresse. Mais diable, quel délice... Son premier regard m'avait coupé le souffle, il était si envoûtant. Ses prunelles bleues qui papillonnaient. Oh bien sûr qu'elle me charmait. Et ça fonctionnait, un homme amoureux est vraiment trop bête. Il est aussi manipulable qu'un pantin.

C'est ainsi qu'après ébats torrides où la belle s'avéra très talentueuse, nous passèrent aux séances de roucoulements sous les arbres, à nous peloter comme si nous étions deux peluches. L'amour rend aveugle, lorsqu'elle évoqua l'air innocente que son plus beau souvenir était la bague qu'avait sa mère autour du doigt, mon esprit naïf jugea alors utile d'accomplir son rêve, à peine avoué. Nous nous fiançâmes... quelle erreur ! Le père ne cachait pas son intéressement. Bien au contraire, c'est à peine s'il ne sautait pas de joie. J'ai commencé à me méfier de lui, il pouvait avoir des intérêts dans un tel mariage. Je n'étais pas idiot, un homme de son rang, un bouseux, paysan ne pouvait rêver que d'argent, de terres. Si je n'ai pas rejeté l'hypothèse du meurtre, à mon égard, je me méfiais de ses nouvelles tâches. Il prenait souvent un couteau avec lui, nettoyait son fusil fréquemment. Un soir, une dispute éclata car je lui avais demandé de nettoyer l'écurie, ce qu'il n'avait pas fait. Il m'avait défié sous mon toit alors que j'étais encore le chef de maison. Je l'ai regardé partir, tapotant comme pour se rassurer son couteau dans sa poche. Voilà qui était clair et précis. Je savais à quoi m'attendre, un jour ou l'autre, je recevrais cette arme blanche dans les tripes. Quel triste sort... pour préserver ma future épouse, je ne lui disais rien. J'avais peur de la blesser, de la rendre malheureuse. Son père était ce qui lui restait de sa famille. En y repensant, elle a du être la seule avec qui je n'ai pas fait preuve d'égoïsme et pour ce que ça m'a servi...

Le mariage eut lieu, et elle ne fit que récupérer mon coeur, qu'elle avait déjà acquis. Le pasteur m'avait fait jurer de la protéger, et de l'aimer, j'y étais prêt. Alors que nous consommions officiellement cette union, elle prépara le terrain, d'abord en me disant que c'était le plus beau jour de sa vie et ensuite en me précisant qu'elle n'avait jamais connu plus bel homme. De quoi flatter mon égo déjà assez bien dimensionné. Le lendemain, son père voulait accomplir la besogne. Je le savais... il voulait faire passer ça pour un accident mais j'étais prudent, je déjouais les pièges tranquillement. Ainsi, j'avais évité en une matinée, de glisser sur des marches savonnées, de boire et manger le petit déjeuner qu'il avait préparé, de déraper sur des épluchûres près des fenêtres du second étage, de prendre la porte de devant où étaient posés méticuleusement des clous pour me blesser et me faire tomber. Tout un tas d'embuscades osées, à la limite du génie. Mais je suis joueur de nature, j'aime m'amuser de cette façon, aussi, je pris un malin plaisir à me faufiler comme une anguille dans ses guet apens. A la fin d'après-midi, il fut si énervé, qu'il ne cachait plus sa rage ni ses intentions. J'étais en train de brosser mon cheval lorsqu'il arriva, fusil à la main. Comme prévu, il glissa sur le crottin et tomba en avant, la tête la première sur la fourche que j'avais placée. Mais un dommage collatéral avait trouvé le moyen d'arriver. Dans sa chute il tira... je ne m'y attendais pas et je fus touché au flanc. Une douleur m'irradiait le côté, rien de grave, heureusement, mais à quelques centimètres près... par contre le cheval fut abattu, la balle s'était logé dans sa tête...

Je regagnais la maison où ma femme m'attendait. Elle semblait surprise, sur le coup j'ai pensé aux coups de feu, mais maintenant, je sais qu'elle ne prévoyait pas de me voir revenir, autrement que les pieds devants... En silence, elle me suivit et prit quelques linges pour me soigner. Et alors que j'allais lui parler de son père et de sa tentative, je sentis un corps froid et dur pénétrer dans ma chair. Le temps de baisser la tête sur la lame qui me perforait le foie, et de poser mes yeux sur ma femme, je compris que j'avais été idiot. Je me dégageais comme si j'avais soudain pris conscience qu'il me fallait de l'air et de la solitude. Elle trébucha et se heurta la nuque sur une commode, mettant ainsi fin à ses jours. Un accident malheureux... surtout qu'elle venait de parvenir à ses fins... du sang sortait de ma plaie, comme une fontaine, je posais les linges dessus... mais je savais que c'était fini. La douleur m'irradiait, je me vidais malgré mes crispations pour me tenir encore en vie. Jusqu'au dernier instant, j'ai vraiment cru que l'heure était venue... j'avais de toute façon perdu une partie de mon âme... elle s'appelait Amour, elle avait à peine quelques mois... Cette histoire m'a servi de leçon. L'amour, c'est pour les imbéciles. Cela ne sert qu'à vous arracher le coeur. Le mien s'est arrêté il y a si longtemps...

****

Journal d'Angus Gallaghan,
Souvenirs de ma transformation.


Alors que je fermais les yeux pour tenter de me souvenir des meilleurs moments de ma vie et parce que la lumière m'aveuglait, j'entendis un mouvement près de moi. Mes paupières s'écartèrent en un dixième de seconde et je tombai nez à nez avec un être étrange. Je le connaissais, il me rappelait vaguement quelqu'un mais mon esprit était trop embrouillé pour avoir des idées claires. J'avais du mal à me concentrer. Il avait un regard noir, comme si la couleur l'avait quitté. Il me toucha le cou d'une main très pâle et je me souviens avoir frissonné à son contact. Il était glacé, comme s'il s'agissait d'un cadavre. Je le vis entrouvrir la bouche révélant deux canines pointues et plus longues que la normale. J'ai d'abord cru à une hallucination et puis sans que je ne comprenne vraiment, j'ai senti sa mâchoire se refermer sur ma gorge. Ses dents me percèrent la jugulaire et la trachée m'empêchant de crier. C'est à ce moment-là que j'ai senti qu'il aspirait mon sang au rythme des battements de mon coeur. A mesure qu'il se délectait de mon fluide vital, je me sentais partir un peu plus vers le néant. Mes efforts pour me dégager furent vains et je perdis connaissance. Je ne sais pas pourquoi il est parti, mais il n'a pas terminé son travail. Il m'a même empêché de mourir par ma blessure. Il voulait que je devienne comme lui que j'accomplisse ma transformation.

Quand je me suis réveillé, ma plaie avait été suturée. J'étais sur mon lit, à moitié habillé et j'avais l'impression d'avoir passé une nuit aux champs tant mon corps était douloureux. J'ai regardé autour, de moi, j'ai cherché mais il n'y avait personne. Sur le rebord de la commode, des cheveux avec des traces de sang m'indiquèrent que je n'avais pas rêvé... ma femme était morte. J'ai immédiatement porté la main à mon cou et j'y ai senti deux plaies très sensibles. Non, je n'avais pas non plus imaginé l'attaque de cette créature. Troublé par une multitude de questions, je me suis levé pour chercher autour de moi une présence. A peine, ai-je été debout qu'une douleur horrible me fit tomber au sol. Cela m'arracha un cri de torture. Je ne saurais comment décrire ce qui s'est produit. Pendant des heures, je me suis tordu dans tous les sens, tant les sensations étaient désagréables. J'avais l'impression que mes muscles se solidifiaient les uns après les autres, je tétanisais... et puis ensuite, ce fut comme si tout se liquéfiait. Je sentais ma bile se déverser et brûler mes intestins. A travers ma peau je voyais mes veines noircir. Mon sang pourrissait et à chaque fois que mon coeur l'envoyait dans le reste de mon organisme c'était un nouveau supplice. J'aurais bien voulu perdre conscience et mourir mais au contraire, je suis resté éveillé. Et puis mon coeur s'est arrêté. J'ai respiré très vite de peur de m'étouffer, ne voulant pas céder. Et puis j'ai lâché prise, j'ai arrêté de lutter. Mes poumons se vidèrent et je fermais les yeux. Les minutes passèrent et je me rendis compte que j'étais toujours vivant... enfin façon de parler. J'entendais toujours, et même mieux qu'avant, la douleur s'en allait et j'avais faim, terriblement faim...

Près de deux heures après, j'ai réussi à me lever. Les sensations étaient étranges, je n'avais pas de vertige, je crois même que j'étais certain de ne plus pouvoir tomber. Un peu comme si je maîtrisais mon équilibre et la gravité. Tous les détails de la pièce étaient là, je n'avais pas besoin d'observer longuement pour me souvenir qu'à tel endroit, il y avait tel objet. J'avais l'impression de redécouvrir le monde, de le voir enfin tel qu'il était. Le moindre grain de poussière était perceptible à l'oeil nu, le moindre mouvement de mouche aussi. Qu'est-ce qu'elles pouvaient m'agacer avec leur bourdonnement. Je jetais un oeil dehors, il faisait nuit mais ce n'est pas ce que je vis qui attira mon attention. Mon ouïe s'était développée de façon surnaturelle, j'entendais un coeur battre, le sang bouillir en rythme dans un corps encore en vie. Je vis mes yeux bleus se couvrir de noir dans le miroir et deux longues canines pointer. Je ne compris par la suite, en réalité, je l'ai plutôt subie. Je me suis retrouvé à sortir à la hâte de l'habitation et à me diriger vers cet homme qui avançait dans la nuit avec une lanterne, il venait probablement pour trouver le repos après s'être égaré. Il m'aperçut et ne se douta de rien. Quand il fut en face de moi, il ouvrit de grands yeux d'effroi et ne put hurler. Mes dents se plantèrent avec férocité dans son cou, faisant jaillir du sang. J'étais jeune, je n'avais pas l'expérience de mon créateur. Je fus rapidement hors de contrôle, déchirant des pans de peau de ma mâchoire, allant jusqu'à manger la chair pour ne pas perdre une goutte de sang. Cette soif irrépressible m'amena à le vider totalement, comme si je lui avais fait une saignée. Je dois dire qu'outre ma maladresse, ça restera l'un des meilleurs moments de ma mort, la découverte des bienfaits du sang frais qui vous envahit le corps et vous apaise. Rien n'est égal à ça !


****

Journal d'Angus Gallaghan,
Souvenirs de mon créateur


Je n'ai connu mon créateur qu'une dizaine d'années plus tard. Il n'a jamais cherché à me retrouver et nos chemins se sont croisés par hasard. Il n'a pas été difficile pour moi d ele reconnaître. Il était visiblement ancien et ses traits biens que beaux et parfaits avaient une mine quelque peu fatiguée. Il n'a pas été très bavard, c'est moi qui l'ai abordé pour discuter. Je voulais savoir pourquoi il m'avait créé, en retour, il m'a répondu par un grognement sourd. J'ai insisté et dans un élan de colère, il m'a expliqué que si j'existais encore, c'était uniquement parce qu'il avait pensé que j'avais du potentiel. C'est étrange cette façon qu'on les gens de tracer ma route et de décider de mon destin. A croire qu'on ne me croit pas capable de décider par moi-même. J'ai vite compris que pour survivre dans ma nouvelle vie, j'allais devoir me faire petit et observateur. Rien ne valait le calme et la patience pour frapper avec puissance. J'avais découvert mes pouvoirs à mesure et je m'y étais fait. Je n'ai pas tardé à comprendre que j'étais un vampire. J'avais entendu parlé de ces créatures par les histoires de ma mère, et même si je n'y avais jamais cru, elles m'avaient toujours fasciné. Mon créateur n'était autre que le gardien de nuit du domaine. C'était de là que nous nous connaissions. Il décida de m'enseigner des choses que j'ignorais encore pour parfaire mon éducation mais sembla surpris de mes avancées. Pensait-il avoir affaire à un illettré ? Cela dit, s'il avait suivi le fil de ma vie amoureuse, il devait se dire avec un à-priori compréhensible que j'étais niais et stupide.

Je lui démontrais que non, en accomplissant les choses qu'il m'enseignait. Mes réussites l'enchantait. C'était davantage au niveau du caractère que ça bloquait. Il avait tendance à me donner des ordres et ça c'est quelque chose que je déteste... Rapidement, les vampires d'Irlande se réunirent pour quitter le pays et partir vers le nouveau monde. Les humains étaient méfiants et avaient tendance à devenir nettement fanatiques. Et des tensions commençaient à apparaître au sein de la population. A tel point que sous couvert d'une chasse aux sorcières, de nombreux individus furent tués. J'ai appris que je n'étais pas immortel et que je pouvais brûler comme une vulgaire torche humaine. Mais mon mentor continuait de me dire que j'étais en sécurité ici et que j'avais tout ce qu'il fallait pour mener une vie paisible et prospère, à la condition que je sois discret et que je renonce à massacrer les humains. Evidemment, c'était le désaccord total. Le jour où je lui ai annoncé mon départ, il m'a sauté dessus et nous nous sommes battus. Il a eu le dessus, je me suis passer pour vaincu et dès qu'il a eu le dos tourné, je me suis vengé. Quand je suis parti il était dans un sale état. Au lendemain, alors que nous allions embarquer, j'ai appris qu'une troupe de villageois l'avait fait décapiter et avait procédé à son incinération. Ni une, ni deux, j'ai embarqué sur le navire, laissant toutes mes possessions. De toute façon, là où j'allais m'installer, je pourrais avoir ce que je voulais. Ne suis-je pas en tout point supérieur à la race humaine ?

****

Journal d'Angus Gallaghan,
Souvenirs d'une rencontre intrigante.


Hier soir, nous nous sommes livrés à une bataille sans pitié aucune contre les autres vampires. Ce fut un vrai massacre. Je faisais partie de ceux chargés d'exterminer nos ennemis avec Norman. J'ai tué plus que de raison, sans entendre les supplications de certains et les insultes des autres. Finalement, nous nous sommes retrouvé face à deux individus. Je connaissais l'une d'elle... Lisbeth... je n'ai pu me résoudre à la voir mourir de nos mains... ni même à imaginer qu'elle périsse à la lueur de cette lune si blanche. Norman manqua la tuer, il l'avait à sa merci et allait lui donner le coup de grâce. Je suis alors intervenu en lui demandant d'arrêter. Il m'a regardé avec surprise mais il s'est exécuté. Lisbeth fut sauvée par un de ses amis, je suppose, je n'ai pas vu son visage assez longtemps pour y apposer un nom, je sais qu'il s'est très bien battu. Elle était sortie d'affaire, mais moi, pas. Je ne pouvais laisser Norman sans réponse, pas après ce qu'il venait de voir. Nous sommes amis, après tout. Je lui ai donc raconté, ce que j'ai caché depuis tant d'années à tous.

J'ai rencontré Lisbeth le 20 septembre 1965 à Babylon. Elle était une jolie jeune femme de dix-sept ans. Je l'avais suivie des jours durant. Je la trouvais attirante. Son parfum plein de fougue et d'hémoglobine en ébullition m'avait plu. Je sentais le précieux nectar qui grouillait en elle. Insouciante et visiblement très naïve, je n'eus aucun mal à lui sauter à la gorge. Mais pendant que je buvais son sang avec délice, elle m'adressa la parole. Sa voix avait quelque chose d'indéfinissable... envoûtante intrigante. Elle me demandait de la transformer. De lui laisser la vie sauve pour qu'elle puisse devenir une des nôtres. Je ne sais pas pourquoi j'ai accepté. Sans doute parce que mon être était subjugué... étonné par l'animalité et le désir de cette humaine. J'ai malgré moi approuvé d'un signe de tête, la conduisant dans un endroit isolé où elle pourrait subir sa transformation sans se faire remarquer. Une chose m'a impressionné, outre son apparence physique surprenante, c'était le fait qu'elle connaisse notre existence. Et si finalement, elle n'avait rêvé que de cet instant.

C'était trop tard, elle m'avait manipulé et le processus était enclenché... il me restait une solution, la tuer, définitivement en lui arrachant la tête. C'était le moment idéal, avant qu'elle ne prenne des forces surnaturelles... mais je n'ai pas pu. Il aurait simplement suffit que je déchaîne ma sauvagerie sur son cou... je l'ai regardée souffrir. Et je m'en suis voulu... sa douleur me fit de la peine, je la ressentais au plus profond de moi, me remémorant le jour où moi aussi j'avais du vivre cet instant. Elle m'appelait son "ange", son "délivreur"... dans quelle détresse avait-elle pu être pour en venir à ça ? Je ne savais rien d'elle... elle s'est évanouie lorsque la douleur a atteint son paroxysme. J'ai regardé le corps et je me suis senti idiot. Que faire maintenant, partir ? Après avoir ressenti quelque chose d'aussi surprenant ? Je venais de gâcher un repas, j'avais de quoi m'en vouloir ! Je me suis donc levé, j'avais fini ma veille, il me fallait une autre proie. Il fallait que j'oublie ce joli visage et cette voix chaleureuse cet évènement absurde et ignoble. Je partis, la laissant là, dans sa torpeur. J'espérais la revoir et qu'il ne lui arriverait rien, qu'elle sorte à jamais de ma vie. Elle m'avait manipulé, j'en suis certain.

Norman est resté songeur... et j'ai bien failli lui en vouloir de ne rien répondre. Je n'aime pas qu'on me sonde ainsi. J'ai invoqué le principe qui me liait à elle. Je l'avais créé, il était contre-nature que j'assiste à sa mort. J'ai alors conclu en disant qu'elle ferait un élément de choix dans notre clan. Il suffit de la séduire. Mais suis-je vraiment certain que le but de ma séduction est uniquement le renforcement des Sangs Noirs ?

****

Journal d'Angus Gallaghan,
Souvenirs d'une douce vengeance.


Il y a quelques heures à peine, j'ai tué les parents de deux enfants : un frère et une soeur. Le père était mort depuis un paquet de temps, ou alors il était allé voir ailleurs... en tout cas, la veuve (ou la cocue) s'amusait comme jamais avec son amant. Ils étaient ivres, puaient la transpiration à dix lieues mais leurs phéromones sexuelles avaient aiguisé mon vorace appétit. Tandis que j'allais profiter de leur ébat pour me régaler, mon ouïe fine entendit une conversation familière. La grande soeur venait de battre son frangin à coup de pantoufle. Lui pleurait comme une madeleine, mais c'était couvert par le son de la télévision.

Cela m'a rappelé ma propre famille. Devenue adulte, Lisa est partie avec un noble volage qui lui a brisé le coeur un nombre incalculable de fois. Bien fait. Quant à Jeina, elle s'est finalement suicidée un après midi, se servant de la poutre de mon ancienne chambre dans la demeure familiale.C'est moi qui l'ai retrouvée, j'ai vu son regard vide qui semblait me dire merci. Je n'ai pu lui refuser cette politesse et je lui ai répondu "de rien", avant de récupérer mes affaires et d'aller dans une autre chambre. L'aînée a vécu jusqu'à 75 ans, en compagnie d'hommes forts charmants, paraît-il. Nous ne nous sommes jamais revu et elle a eu trois enfants, dix petits-enfants et vingt-un arrière petits enfants. Aucun ne porte le nom de Gallaghan, je suis le seul à l'avoir préservé. En voyant cette gamine tortionnaire, je me suis décidé à lui laisser un message très clair. J'ai vidé les deux sac à viande de leur sang puis j'ai pendu la mère à la fenêtre de la chambre de cette sale mioche. Lorsqu'elle est allée se coucher, j'ai entendu délicieusement ses hurlements de terreur de l'autre côté de la rue. Quel parfum agréable... la vengeance, même quand elle n'est pas adressée contre les vrais coupables.


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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptyVen 1 Juil 2011 - 21:40

Journal d'Angus Gallaghan,
Souvenirs des BlackBlood


S'il y a bien une chose que je hais pas dessus tout, c'est qu'un prétendu supérieur me donne des ordres ! On ne me commande pas, j'agis comme je l'entends ! Declan aurait du le savoir, il aurait du se douter que me voir comme un larbin allait attiser ma haine contre lui. Ou alors je me suis trompé, il n'est pas aussi intelligent et doué qu'il en a l'air ! J'enrage de le voir s'attribuer toute autorité. Un jour, je prendrais sa place, un jour, ce sera moi qui vais donner les ordres. On m'obéira au doigt et à l'oeil ! Le camp des Sangs Noirs est devenu un véritable cirque... Tous autant qu'ils sont, vampires comme humains ont lancé une nouvelle mode : la décence. J'ai hérité d'un esclave humain que je torture illégalement, tout ça parce qu'on a ordonné d'être conciliant avec eux. Pas question de tolérer la vermine sans la faire souffrir ! Sommes-nous des vampires ou des chiffes molles ? Cette histoire va nous perdre, je le sais. Dehors, à l'extérieur de Babylon ces saletés de loups prolifèrent et sont plus nombreux. Tout cela ne doit plus durer. Il faut agir et c'est ce que je vais faire. J'ai conçu mon plan, de A à Z, je n'ai oublié aucun détail. Dans quelques jours, je serais le chef des Black Blood, je commanderais les autres et j'exterminerais les lycans jusqu'au dernier. Leur odeur répugnante m'insupporte, le simple fait qu'ils existent et qu'ils protègent les humains est pour moi une aberration. J'en tirerais la gloire et les honneurs, et je conduirais les Sangs Noirs vers l'apogée.

Pour cela, c'est très simple. Tout est venu l'autre jour d'une chasse à l'homme, où j'ai lâché ce stupide esclave en lui faisant croire à la liberté. En vérité, c'était un piège. Je l'ai laissé prendre de l'avance pour qu'il se perde dans la forêt et puis je l'ai pris en chasse. Il s'est montré malin et terrifié, j'adore sentir l'odeur de la peur autour de moi, c'est excitant, ça m'ouvre l'appétit. Manque de bol, c'était moi le plus fûté, j'avais calculé cette chasse à l'avance. Mais au moment où j'allais me repaître, l'ennemi est arrivé... une des leurs, une amis des loups, traîtresse à son sang Livia... animal abject ! Elle était là pour protéger cette racaille primitive. Mais c'était trop tard, j'avais bu de son sang, si elle le laissait en vie, il allait se transformer. elle le tua donc sans autre forme de procès et le combat entre et moi s'engagea. après une lutte acharnée où ni elle ni moi ne parvenions à avoir le dessus, une conversation s'est engagée. Oui... ces bestioles savent parler et comprendre quand on leur parle. Ce qui n'était au début qu'une tentative pour déconcentrer l'autre et lui apporter le coup de grâce, vira rapidement au complot habilement ourdi. Je n'aurais jamais imaginé tomber sur un pion aussi maniable. Nous avons conclu un accord qui s'imbriquait parfaitement dans mon plan. Pour faire tomber Declan, il fallait éloigner son abruti de bras-droit : Draven. La mort de ce dernier va provoquer une véritable catastrophe. Sans lui, Declan perdra de son autorité et de son pouvoir. Que bien évidemment je serais là pour récupérer. Il me restait un problème de taille : trouver le moyen de me débarrasser de Draven. Ce n'était pas simple, sinon je l'aurais fait moi-même. Il me fallait un mercenaire... ou une meute de loup-garous torturés par lui et ayant une grande soif de vengeance. Le Destin plaça Livia sur mon chemin, fantastique intermédiaire. Bien ! Les pièces sont en place ! Jouons !

D'ici quelques jours, Draven se fera tuer par les loup-garous et ces derniers viendront attaquer Babylon. Declan devra faire face seul et là, je choisirais le bon moment pour le destituer et prendre sa place. Tout est prévu et rien, ni personne ne m'arrêtera. J'attends ce jour depuis tellement longtemps !

****

Journal d'Angus Gallaghan,
Souvenirs de mon heure de gloire


Mon plan a fonctionné. Draven est mort et Declan est tombé aujourd'hui. Il ne s'est pas remis de la perte de son bras-droit. Même si aujourd'hui j'ai pris sa place, tout ne s'est pas passé comme je l'avais prévu. Le retour de l'ancêtre commun, Makkapittew n'était pas prévu. Il a surpris tout le monde. Et il a surtout tué Becca, la poule du chef, comme j'aiamis bien l'appeler. Cela a définitivement contribué à mettre Declan hors course. Ma victoire a été en demie-teinte car l'ancêtre a établi son autorité et se sert de moi comme d'un pion. Declan de son côté s'est enfui dans la forêt. Le mort de celle qu'il aimait n'était pas prévue, c'était un dommage collatéral. Je dois le retrouver et le faire revenir parmi nous, tout en restant le chef. C'est un bon élément et je préfère l'avoir sous les yeux. J'ai gagné la première bataille, je dois gagner la seconde, celle qui consiste à tuer Makkapittew pour régner en maître. J'ai repris ma consommation d'opiacés, pour brouiller mon esprit et éviter qu'il ne lise mes vrais desseins dans mes pensées. L'esprit occupé et éthéré, face à lui, je peux lui cacher ou déformer ce dont j'ai envie. J'ignore jusqu'à quand ça va fonctionner. Le plus longtemps possible... espérons...

****

Journal d'Angus Gallaghan,
12 décembre 2010


J'ai le pouvoir, j'ai l'argent, j'ai une affaire qui roule à la perfection. Je ne reconnais pas vraiment Babylon. Tout ici a changé. On est passé du petit village, perdu dans les bois à une grande ville, somptueuse et majestueuse et surtout grouillante d'être humains. J'ai bâti mon Empire. Désormais, les Sangs Noirs n'existent plus vraiment. J'ai le contrôle sur les autres vampires parce que je suis le gérant de la boîte à vampires la plus huppée du coin. On me connait, on me craint et surtout on m'obéit ! Nouvelle époque, nouvelle vie mais surtout nouvelles habitudes. Les chasses à l'humain sont proscrites. Il parait que ça éveillait trop les soupçons. Maintenant, les vampires se nourrissent avec du sang animal. C'est décadent et atrocement dégueulasse ! Mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Il est de notoriété publique ici que le sang d'homo-sapiens a un bien meilleur goût. Je me suis donc associé à Alekseï pour développer un trafic de sang humain. Notre objectif est de rendre les gens accrocs et de gagner une mine d'argent sur leur addiction. Il faut que je travaille sur des rajouts chimiques pour développer tout ça. Un client en manque revient toujours abreuver sa soif, et là je m'y connais, j'ai été grand amateur d'opiacés autrefois. Alekseï est quelqu'un d'agréable, nous avons les mêmes centres d'intérêt et il est aussi difficile à cerner que moi. J'imagine que malgré notre association, il est tout aussi méfiant que je le suis à son égard. Nous n'accordons pas notre confiance à n'importe qui et c'est ce qui fait notre force.

Outre ma condition et ma réputation, j'ai rappelé Lisbeth à mon bon souvenir. J'aurais été peiné qu'elle oublie notre lien. J'ai toujours su où elle se rendait. Quand on conçoit un vampire, un lien se lie entre le créateur et sa création. Elle est donc revenue pour moi et j'ai pu sentir qu'elle avait encore traîné avec cette carpette à poil de MacDraw. Je suis bien content de les avoir séparés et je vais faire en sorte que ça soit définitif. Elle m'appartient, et je ne laisserais pas une sale engeance lycantrophe mettre ses pattes puantes dessus ! Lisbeth a accepté une mission pour moi, elle joue l'espionne à Monroe, cette ville anti-vampire qui n'aspire qu'à nous rayer de la carte. Ses rapports me permettent de savoir quels sont les plans de ces pathétiques imbéciles et de les faire foirer à temps. J'aime avoir un oeil sur tout et une oreille partout. Je récompenserais Lisbeth comme il se doit. En attendant, elle contribue à maintenir mon emprise et c'est surtout ça le plus important.


Dernière édition par Angus Gallaghan le Dim 7 Aoû 2011 - 20:17, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptyVen 1 Juil 2011 - 21:40

Angus Gallaghan 11invxl Angus Gallaghan 11invxl
Angus Gallaghan 11invxl Angus Gallaghan 11invxl
© crédits

Dans cette partie, vous devez répondre à quelques questions simples. Pas la peine de faire des phrases, répondez de manière brève.

La saison idéale ? L'hiver.
L'objet idéal ? Un couteau
L'amant(e) idéal(e) ? Qui fait ce qu'on lui demande, sans protester.
Le lieu idéal ? Les cimetières.
Le plat idéal ? Le sang aux hormones.

    j'aime ; le sang, la chasse, la souffrance, la guerre, le pouvoir, me regarder et m'admirer, l'argent, exercer mon autorité, torturer, inspirer la peur et l'effroi, observer les moindres détails, élaborer des stratégies.
    j'aime pas ; la vermine humaine, les lycans, les sorcières, l'impatience, le sang animal, que l'on me donne des ordres, que l'on me supplie, que l'on me fasse de l'ombre, la stupidité.


Dernière édition par Angus Gallaghan le Dim 7 Aoû 2011 - 20:22, édité 4 fois

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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptyVen 1 Juil 2011 - 22:08

Bienvenue beau gosse I love you
(il était temps !)

Euphrosine Malzieu
Euphrosine Malzieu


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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptySam 2 Juil 2011 - 19:47

Bienvenue (:

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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptySam 2 Juil 2011 - 23:30

GUGUS ! Angus Gallaghan 611149516

Donovan Pierce
Donovan Pierce


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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptyDim 3 Juil 2011 - 19:54

ANGUS Angus Gallaghan 611149516 Angus Gallaghan 611149516

bienvenue ici Very Happy

Lisbeth B. O'Connor
Lisbeth B. O'Connor


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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptyMer 6 Juil 2011 - 23:33

    Enfin. Angus Gallaghan 2295731696 J'ai envie de dire bon retour à la maison. tongue

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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptyDim 7 Aoû 2011 - 20:23

Mes chers sujets,
Le Prince Angus est là. Et il vous annonce qu'après 1 mois, il a (enfin) terminé sa fiche. Oui, le Prince aime se faire attendre ! Very Happy

Bon par contre, elle est assez longue... forcément, il a presque 3 siècles ! (Et sachez que j'ai coupé des scènes au montage, en prime...) J'espère juste m'en être bien sorti dans la partie concernant l'époque moderne, et n'avoir oublié aucune information capitale.

Pour le reste, s'il y a des modifs à faire, n'hésitez pas à me les proposer, je verrais selon mon humeur si je consens à les entendre. Angus Gallaghan 2533795222 (j'aime déjà ce smiley !! XD)

Mouhaha !!! Tremblez !!! I'M BACK ! Angus Gallaghan 3157691388 Angus Gallaghan 3157691388

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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptyDim 7 Aoû 2011 - 20:59

Et votre seigneurie est bien évidemment validée, mais la question ne se posait même pas.
Même si la traîtresse, elle te merde.
J'ai adoré ta fiche. Vraiment mais tu n'en doutes évidemment pas. Ce perso est tellement fbjfaqofhov impossible à décrire. On a envie de poser un regard rempli d'admiration et de peur sur lui et en même temps de le tarter.
Ca me fait tellement plaisir de voir que tu nous as suivi. Merci !!

Livia Hagebak-Dorsey
Livia Hagebak-Dorsey


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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptyDim 7 Aoû 2011 - 21:06

Le fameux Angus ^^
Bienvenue Smile

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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptyLun 8 Aoû 2011 - 8:59

Alex, tu crains du boudin quand même ! Laughing
Contente que tu sois là ! Gugus <3 j'exige un lien ! Very Happy Marlie, Donovan, les deux... Tu choisis ! Very Happy Parce que bon Declan chou is dead *pleure toutes les larmes de son corps*

Marlie J. Johnson
Marlie J. Johnson


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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptyLun 8 Aoû 2011 - 9:44

AAAAAAAAAAAAH. j'adore ta fiche, comme j'adore ce personnage <3
Je suis super contente que tu sois de retour !

ps : et fais moi signe quand tu te seras remis de ta fiche, qu'on organise une petite rencontre avec lisbeth !

Lisbeth B. O'Connor
Lisbeth B. O'Connor


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MessageSujet: Re: Angus Gallaghan Angus Gallaghan EmptyLun 8 Aoû 2011 - 20:30

Je vous en prie, continuez donc à en rajouter ! Angus Gallaghan 61884654

Merci en tout cas pour votre validation. Je n'ai jamais douté que ça serait une formalité ! lol!

Bien, plus sérieusement, on voit sujets et liens dans les sujets réservés à cet effet, je ne voudrais pas flooder. ^^

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